Il y a des défis qui paraissent insurmontables dans la vie d'un groupe ou d'un homme, surtout lorsque Dame Nature semble défavorable. C'est alors que les Maîtres de la parole déploient leur compétence pour évoquer les faits anciens, invoquer les forces naturelles afin qu'elles soient favorables aux humains (groupe et individu). Les contes qui établissent un pont entre la Nature sauvage et le village, entre les animaux et les humains font partie des discours attrayants riches en Sciences de la Vie et de la Terre qui informent, sensibilisent et éduquent les humains (villageois) sur ce que la Nature peut offrir à l'homme, pour peu qu'il observe certaines règles de survie : la modération, la patience, l'esprit de collaboration, le respect de l'autre.
Je vais puiser dans le corpus du riche patrimoine de contes maliens pour analyser l'implacable règle de modération de l'exploitation de la Nature en regardant/écoutant ce que font/disent les animaux (aux hommes).
A partir du conte du lièvre et de l'hyène dans le ventre de l'éléphant, pendant une grande sécheresse, l'esprit du conte fait ressortir la générosité de la Nature et l'ingratitude des Hommes. Les animaux donnent une leçon d'éducation sexuelle dans le conte le frère et la soeur qui ne se parlaient pas. La fille qui veut à avoir de grosses fesses et l'Orpheline sont deux contes initiatiques, qui montrent les liens nécessaires entre les hommes, les arbres et les animaux sauvages/domestiques. Liens que les jeunes filles et garçons doivent expérimenter afin de mieux préserver l'équilibre entre le monde humain, la faune et la flore.
A travers l'art des Maitres de la parole, la Nature parle aux humains, les animaux enseignent aux humains du « comment vivre en harmonie avec la nature et les animaux. » Mais les humains sont-ils assez intelligents pour comprendre le langage de la Nature (cf. Correspondances de Baudelaire) ? Ont-ils été ou sont-ils assez sensibles aux enseignements des animaux (Kurukanfuga – loi de la chasse) à travers leurs cris de détresse (cf. la mort du loup - Vigny -tant enseigné dans les écoles africaines comme en écho aux contes africains).
Wild nature to the rescue of Man in Malian tales
In the life of a group or an individual, there are some problems that seem difficult to overcome, especially when Mother Nature seems hostile. This is when the Masters of the Word deploy their skills to evoke ancient facts and to invoke natural forces in favor of humans (group and individual). Tales that bridge the gap between wild Nature and the village, between animals and humans, are part of the attractive discourse that informs, alerts and educates men (villagers) about the benefits offered by Nature if people observe certain life rules: moderation, patience, mutual aid and mutual respect.
I'm going to examine the rich heritage of Malian tales to analyze, through the speeches and actions of animals, the imperative rule of moderation in the exploitation of Nature. The hare and the hyena in the elephant's belly, during a great drought, is a tale that shows the generosity of Nature and the ingratitude of Man. In the tale of the brother and sister who didn't speak, the animals teach a lesson in sex education. The girl who want a big bottom and The orphan girl are two initiation tales, showing the necessary links between men, trees and wild/domestic animals. Young people need to experience these links to better preserve the balance between the human world, the wildlife and the flore.
In Malian tales, Nature speaks to humans, and animals teach humans "how to live in harmony with nature and animals". But are humans intelligent enough to understand the language of Nature (cf. Baudelaire's Correspondances)? Are they sensitive enough to the teachings of the animals (Kurukanfuga - hunting law) through their cries of distress (cf. the death of the wolf - Vigny - taught in African schools, echoing African tales)?