In this paper, I analyse four stories from Mary Lange's 2014 collection Water Stories: original !Garib narrations about the Water Snake. Water stories are a common type of oral narrative in southern Africa, told by people that are part of the Nama or Damara groups in Namibia, or speakers of Northern Cape Afrikaans in South Africa. The narratives revolve around a young girl, mostly, who is lured to a river, where she is pulled into the water by a water snake. She henceforth lives under the water with him as his wife. Sometimes she is allowed to return to her family, but sometimes she is never seen again. This is of course a well-known theme in African oral literature in general.
I briefly sketch the history of the scant academic study of southern African water stories before giving a fuller picture of the corpus of Afrikaans water stories. I then analyse the four chosen stories which were all told by speakers of Northern Cape Afrikaans residing in the Upington area. The stories are a repository of well-known tropes from water stories, but also contain details that pertain to the relationship of this specific community to water in general and the !Garib River (also known as the Orange River) in particular. The stories can be read for multiple perspectives on the importance of (the fear of) water and what they suggest about human-animal relationships.
Une approche écocritique des transcriptions récentes de récits sur l'eau en afrikaans
Dans cet article, j'analyse quatre histoires tirées du recueil publié par Mary Lange en 2014 : Water Stories: original !Garib narrations about the Water Snake (Histoires d'eau : récits originaux de !Garib sur le serpent d'eau). Les récits sur l'eau sont un genre courant de récit oral en Afrique australe, raconté par des personnes qui font partie des groupes ethniques Nama ou Damara en Namibie, ou qui parlent l'afrikaans dans la province du Cap-Nord en Afrique du Sud. Les récits évoquent le plus souvent une jeune fille, qui est attirée vers une rivière, où elle est entraînée dans l'eau par un serpent d'eau. Elle vit sous l'eau avec lui, comme sa femme. Parfois, elle est autorisée à retourner auprès de sa famille, mais il arrive aussi qu'on ne la revoie jamais. Il s'agit là d'un thème bien connu de la littérature orale africaine en général.
Dans cet article, je décris brièvement les rares études sur les récits sur l'eau en Afrique australe avant de me pencher sur le corpus de récits sur l'eau en afrikaans. J'analyse ensuite les quatre histoires choisies, qui ont toutes été racontées par des locuteurs de l'afrikaans de la province du Cap-Nord résidant dans la région d'Upington. Ces récits reprennent des tropes bien connus des récits sur l'eau, mais contiennent également des détails sur la relation de cette communauté avec l'eau en général et du fleuve Orange (!Garib) en particulier. Les histoires révèlent de multiples perspectives sur l'importance de (la peur de) l'eau et les relations entre l'homme et l'animal.